Un chaudron en cuivre, une « todelha » (toudeille), une cheminée, un feu de bois : voilà les ustensiles adéquats pour réaliser un millas ariègeois dans les règles de l’art. Bon, ce qui est sûr, ce que nous n’avons pas tout cela à la maison. On peut néanmoins réaliser un bon millas, car la recette requiert peu d’ingrédients. Je cuisine souvent l’autre millas du sud-ouest avec œufs et lait. Dans cet article, j’explique ce qu’est ce mets ancestral.
Ici, il s’agit du millas d’Ariège, comme il se faisait et se fait toujours dans les campagnes, en hiver, au moment du tue-cochon 🙂
Il faudra :1 litre d’eau
230 g de farine de maïs tamisée + pour étaler
1 cuillère à café rase de sel
2 cuillères à soupe de graisse de canard
Pour la version sucrée :De l’Armagnac ou du rhum
Du sucre, plein de sucre
De l’eau de fleur d’oranger éventuellement
Huile et beurre
Mélanger l’eau avec le sel et la graisse. Porter le tout à ébullition, c’est-à-dire 100°. Verser alors la farine en pluie, remuer vigoureusement. Laisser cuire à feu doux sans cesser de tourner avec une cuillère en bois, pendant environ 50 minutes. Le but est d’obtenir une bouillie très épaisse. Normalement, la cuillère doit tenir debout toute seule au milieu de la casserole.
Saupoudrer de la farine de maïs sur un linge propre et sans odeur, un long torchon par exemple. Étaler la bouillie sur une épaisseur d’environ 2 cm. Laisser complètement refroidir (plusieurs heures donc). On peut également étaler la pâte sur une plaque à four.
Le millas ici dans un moule à gâteaux
Découper le millas en rectangles, les fariner à nouveau légèrement et les faire dorer à la poêle dans un peu d’huile et de beurre.
On peut les flamber à l’Armagnac. Déguster le millas très chaud, saupoudré de beaucoup de sucre.