J’utilise plus précisément du petit épeautre (appelé aussi engrain) qui est la1ère céréale produite par l’homme, soit depuis 7500 avant JC. Quand même ! De nos jours, sa production a fortement régressé, remplacée au fil des siècles par son cousin le blé moderne. La principale région en France où l’on peut en trouver, c’est dans la Drôme, le Lubéron, les Alpes de Haute-Provence et les Hautes-Alpes (le petit épeautre de la Haute-Provence qui, par ailleurs, bénéficie d’une IGP).
Au niveau nutritionnel, le petit épeautre est très riche. Riche en antioxydants (la lutéine, 4 fois plus que le blé), en minéralité (potassium, calcium, phosphore), en vitamines (plus de vitamines B1 et B2 que dans le blé, 4 fois plus de magnésium que dans le riz complet, 5 fois plus de phosphore que le soja…)
Moi je l’apprécie beaucoup pour son petit goût de noisette. Il faut aussi goûter aux pains à la farine d’épeautre, super bons. Vous pourrez trouver de l’épeautre dans tout magasin ou foire bio. Ailleurs, force est de constater que c’est le blé « conventionnel » qui domine, ce qui est fort dommage quand on connaît le nombre de céréales qui existent dans la nature…
Bref, il n’y a pas que le riz dans la vie 😉
Pour 4 personnes
300 g de petit épeautre
150 g de roquefort
1 oignon
1 échalote
1 petit poireau
1 gousse d’ail
2 kg de moules entières ou 500g sans leur coquille (s’il vous est difficile de vous en procurer des fraîches, optez pour des moules surgelées de France ou en bocal au naturel)
Huile d’olive
Du bouillon de légumes (1 litre au moins)
15 cl de vin blanc
Laver le petit épeautre. Piler l’ail, émincer l’oignon et l’échalote puis les faire revenir dans une poêle à rebords avec l’huile d’olive. Ajouter le petit épeautre et le faire dorer en remuant fréquemment. Mouiller avec le vin blanc. Remuer puis ajouter le bouillon à niveau des céréales. Baisser le feu et laisser mijoter pendant 35 à 40 minutes tout en remuant.
Laver et couper le poireau en rondelles. L’ajouter à l’épeautre à mi-cuisson. Surveiller la cuisson et ajouter régulièrement du bouillon dès qu’il s’évapore.
En fin de cuisson et juste avant de servir, incorporer le roquefort coupé en petits morceaux et les moules. Remuer sur le feu pour faire fondre le fromage. Dresser les assiettes. J’ai parsemé ce risotto ou plutôt cet “épeautrotto” de noisettes concassées et torréfiées qui s’accordent bien avec le goût de l’épeautre et celui du roquefort.
Risotto épeautre moules roquefort
Pour encore plus de gourmandise et pour la touche italienne en restant dans la brebis, on peut déposer des copeaux de vieux Pecorino ou vieille tome des Pyrénées. Glups.
Souvenir de vacances à Gordes, dans le Lubéron, Vaucluse (84)