Première fois en Sicile. J’étais déjà allée en Italie plusieurs fois, mais jamais en Sicile. Au passage, on comprend vite qu’un sicilien est d’abord sicilien avant d’être italien, un peu le propre des insulaires non?
Cette île, la plus grande de Méditerranée, semble merveilleuse et j’y retournerai certainement pour randonner, me baigner dans des criques et visiter les merveilles patrimoniales. Je commence donc mon exploration par la “capitale” Palerme, 5ème ville d’Italie (quelques 700 000 habitants).
Loin d’être une ville-musée comme Rome ou Venise, Palerme ne se réduit pas à une seule prise de vue. C’est une ville qui se découvre de rue en rue. Y séjourner au moins 3 ou 4 jours est nécessaire pour s’imprégner de l’atmosphère de chaque quartier et vivre comme un palermitain.
La ville des églises
On connaissait l’importance de la religion en Italie et plus particulièrement en Sicile. Pas moins de 80 églises et 50 palais sont comptabilisés à Palerme, endroit béni pour les amateurs d’architecture. Les influences byzantines, arabes et romaines se mélangent ici, comme sur toute l’île. C’est assez bluffant, chaque quartier, même les plus délabrés, possède plusieurs églises parfaitement propres et entretenues à l’intérieur (il y a aussi pas mal de petites églises en ruine hélas). Certaines sont monumentales.
La chapelle Palatine, dans le palais des Normands, est d’ailleurs considérée comme l’une des plus belles au monde.
La ville des contrastes
Rares sont les villes où l’on passe en quelques mètres d’un palais baroque rococo d’or et de marbre à une place aux façades totalement décrépies, immeubles ravagés et poubelles en vrac. Mais le charme opère, allez savoir pourquoi.
La ville du streetart
Voir mon autre article dédié aux oeuvres de streetart.
La ville de la streetfood
Lire ici mon billet consacré aux merveilles de gueule de la ville.
Palerme, j’ai aimé :L’architecture et ses trésors : la cathédrale, la beauté des détails dans les églises…
La piétonisation du centre-ville. Les “via” de la vieille ville ne laissent pas entrer les voitures. Quel pied ! Les gens peuvent ainsi déambuler librement, et les restaurants mettre leurs tables dehors, en pleine rue.
Malgré l’état de délabrement de certains quartiers populaires (Albergheria, Kalsa), je n’ai pas ressenti de sentiment d’insécurité.
La simplicité et gentillesse des gens. J’ai l’impression que les siciliens sont beaucoup moins superficiels et “m’as-tu vu”, dans la façon de s’habiller par exemple, comparés aux italiens du nord.
L’authenticité de la cuisine (sans chichis).
La streetfood à 1€.
Manger, boire, vivre dehors (et la douceur nocturne 20-22° en octobre). La dolce vita sicilienne en somme.
Les marchés de Palerme : plein de fruits et légumes locaux à tout petit prix.
Palerme, j’ai moins aimé :Les transports en commun. Il paraît qu’il y a une ligne de tram et 3 lignes de métro. Jamais vues. En effet, celles-ci ne passent pas en centre-ville. Étonnant quand on voit la structure de la ville, une ou deux lignes tram auraient été les bienvenues pour remonter les principales grandes artères. Quant aux bus, idem, ils passent certes sur quelques axes mais leurs horaires sont trop aléatoires et au final, ils ne sont d’aucune utilité pour visiter la ville. Donc la meilleure solution fut une bonne paire de chaussures de marche.
Les scooters qui se faufilent à toute allure dans les ruelles. Un peu agaçant pour les piétons.
Il n’y a pas de plage à Palerme même. Dommage. On peut longer le front de mer…agrémenté de verdure, de palmiers… et de rochers. Pour aller à la plage, les habitants se rendent à Mondello à 10km ou Sferracavallo un peu plus loin (accessibles en bus).
La ville n’est pas très propre c’est le moins que l’on puisse dire. Il y a certainement un problème avec la gestion des poubelles. Ne connaissant pas le fonctionnement de la chose (culturel? politique?) je ne m’étendrai pas sur le sujet.
Si manger à Palerme est peu onéreux, visiter tous les monuments peut vite le devenir. Il faut souvent sortir le porte-monnaie pour entrer dans les églises et autres. J’ai été déçue par le palais des Normands : 12€ pour un minuscule musée, un jardin et la moitié du bâtiment non ouvert à la visite. Seule la chapelle Palatine valait franchement le coup/coût.
Visites insolites
Rencontrer le plus grand arbre d’Europe (défini comme tel). C’est à l’Orto Botanico (payant) qu’il faut se rendre. Deux autres énormes se trouvent au jardin Garibaldi (gratuit).
Entrer dans les Catacombe Dei Cappucini. Ambiance macabre mais prenante. Pas moins de 8000 cadavres – toujours habillés – reposent dans ces galeries souterraines. Pas pour les enfants 😉
La plage de Mondello